Laurain

Pour élever des canaris, comme d’ailleurs n’importe quel autre animal, il faut un minimum de connaissances de leurs habitudes, de leurs besoins et du fonctionnement de leur organisme.

Avant d’aborder des sujets telles que la reproduction ou l’école de chant, il convient de se pencher un instant sur la morphologie et l’anatomie du Canaris.

Les différents schémas que vous trouverez ci-dessous m’ont été transmis lors de ma formation de juge. Effectivement, même si un juge de canaris de chant note les différents tours de chant au travers de la fiche de chant, il se doit d’avoir des connaissances approfondies sur la morphologie et l’anatomie d’un oiseau.  

Le squelette de l'oiseau est fortement adapté pour le vol et a conservé des caractéristiques qui y sont liées (la légèreté) même chez des oiseaux ne volant pas : très légers, les os sont assez solides pour résister aux efforts du décollage, du vol et de l'atterrissage. Une des principales adaptations est la fusion de certains os comme le pygostyle. Les oiseaux ont habituellement un plus petit nombre d'os que les autres vertébrés terrestres, ce qui demeure inexpliqué. Ils ne disposent pas non plus de dents ou même de véritable mâchoire. Les becs sont le résultat d'une évolution qui allège leur crâne.

LE CHEMIN PARCOURU ET LA FORMATION D'UN OEUF.

Un seul ovaire gauche, le droit étant atrofié. Granuleux il contient de nombreux oeufs, (les jaunes seulement) à des stades de développements différents. Ces oeufs sont conduits par un large pavillon dans l'oviducte gauche. C'est dans l'oviducte que les oeufs s'enveloppent d'albumine (blanc) secrété par les paroies de l'oviducte. Ce dernier s'ouvre enfin sur le cloaque par l'orifice génital femelle. Le coté droit présente souvent un oviducte atrofié.

Grâce à sa forme fuselée et aérodynamique, alliée à la légèreté de son squelette, le canari vole plutôt bien. Les muscles pectoraux qui actionnent les ailes s'avèrent convenablement développés et attachés au sternum, un os plat et concave très léger mais extrêmement robuste.

L'éleveur surveillera ses chanteurs et examinera souvent leur sternum, qui devra être visible (preuve que l'oiseau n'est pas trop gros), mais pas trop prononcé (signe d'une maigreur excessive). Il faut que le canari donne une impression globale d'harmonie et de robustesse, avec un plumage bien adhérent au corps, birllant et complet : chez les chanteurs, un plumage incomplet risque d'influer sur la température corporelle de l'oiseau en nuisant à ses capacités vocales.

De chaque côté de la tête se trouvent les "oreilles", recouvertes de plumes : de minuscules orifices qui constituent l'entréede l'appareil auditif, particulièrement développé.

Toute les pathologies affectant ces organes ne manqueront évidemment par d'entraver lourdement le chant.

L'appareil respiratoire, qui revêt à cet égard une impoprtance primordiale, se compose des cavités nasales, du pharynx, des bronches, des poumons et des sacs aériens, des structures très spécifiques qui, partiellement incluses dans certains os du squelette, le rendent plus léger en le remplissant d'air à chaque respiration et garantissent simultanément une oxygénation permanente des tissus musculaires.

Les ramages caractéristiques pour lesquels le chant des canaris est si prisé sont rendus possibles par le syrinx (également appelé larynx inférieur), une série de huit paires de muscles qui se meuvent indépendamment et qui permettent une variation des tons d'un sujet à l'autre. Parmis les chanteurs, certains chantent en sourdinele bec fermé (c'est le cas du Canaris Harz), tandis que d'autres chantent le bec ouvert. Même si cela n'a qu'un lointain rappport avec le chant, rappelons que le canari, comme tous les oiseaux en général, à une vue très perçante. Le goût est en revanche un sens beaucoup moins développé, qui n'empêche pas pour autant notre ami à plumes de reconnaître quelques saveurs. L'éleveur pourra en profiter pour administrer des compléments alimentaires ou des médicaments dans l'eau de boisson ou encore dans la patée.

Dans la mesure où les oiseaux se déplacent essentiellement en volant, il ne faut pas négliger l'hygiène et la bonne santé de leurs pattes. Mais si les ailes servent à voler, les pattes s'avèrent indispensables pour se tenir sur le perchoir, évoluer au sol et se gratter diverses parties du corps. Elles doivent par conséquent être fortes, sans la moindre écaille, avec des doigts sains et des ongles robustes.

C’est une vraie récompense qui atténue une année difficile durant laquelle j’ai eu du mal à concilier mes activités professionnelles et ma passion.

Cette année l’oiseau qui fait Champion du Monde a fait plus qu’un bon résultat avec 90 points (24 24 17 18 7) et est directement issu de ma souche allemande.

La leçon à retenir cette année est qu’un oiseau ne cesse d’évoluer en bien ou en mal. Il avait de bon tour de tête 23 23 mais je pensais qu’il ne dépasserait pas cette notation.

Il avait été jugé le 28 novembre, lors du concours de la SECHS, par Berndt Kohler, juge Allemand, à 89 pts et de nouveau à 89 pts par Guillaume Harle, juge CNJF, au championnat de Canaris de Chant le 10 janvier 2020

Le jour du jugement au championnat du Monde, il s’est révélé pour atteindre un niveau de pointage que chaque éleveur aimerait avoir pour ses oiseaux.

Il a donc bénéficié à son retour d’un bon repos avant de le présenter à quelques femelles qui auront à cœur de lui donner une belle descendance. En tout cas, je l’espère….

Un 3ème titre consécutif en individuel au championnat du Monde de Cesena en Italie

C’est avec un extrême plaisir que je viens d’apprendre que pour la troisième année consécutive j’ai obtenu la première place en individuel. Cette année, j’étais sûr de l’oiseau qui arrive à ce niveau car il avait, par trois reprises, obtenu lors de différents concours un 90 pts. Mais, comme souvent, une surprise n’arrive jamais seule. Un de mes oiseaux a obtenu la troisième place avec, lui aussi, 90 pts. La France s'impose dans cette catégorie car la deuxième place a été remporté par Franck Anquez, bien connu des éleveurs par la qualité de ses oiseaux.

Avec ce nouveau titre, je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui m’ont soutenu. Une mention spéciale pour le président de la SECH, Jean Hassenfratz qui a garder, soigner et préparer mes oiseaux pendant les quelques jours avant le convoyage pour l’Italie. Merci Jean car la potion magique et l’amour que tu leur as donné leur ont permis de se dépasser le jour J.

Maintenant, il faut penser à l’avenir et les préparer pour la reproduction. 

Merci au journal des Queutons pour cette article.

Après une belle année de concours et juste avant le championnat du monde 2018 qui se déroulera en Italie cette année, le DKB 2018 a été une belle réussite. Avec Jean Hassenfratz et Robert Danguel, nous avons encore une fois partagé de bons moments avec nos amis allemands. Je voulais encore remercier Egbert Federspiel pour m'avoir cédé l'un des oiseaux avec lequel il avait fait champion lors du dernier France allemagne. Mais aussi, comme chaque année les autres éleveurs allemands avec un remerciement spécial pour Slawomir Kolanek. Il m'a permis d'emporter dans mon élevage le meilleur oiseau du concours et d'améliorer, ainsi, ma souche. 

Rendez-vous l'année prochaine pour construire de nouveaux moments de bonheur.

C'est toujours un grand plaisir de voir l'ensemble des oiseaux présentés.

Les échanges entre passionnés sont une grande source d'inspiration. Une organisation exemplaire qui met en avant le palmarès des éleveurs.

Une belle photo souvenir avec Berndt Kohler et Egbert Federspiel.

Le bonheur des graines germées....

Je donne régulièrement des graines germées et cela pour trois raisons principales :

- c'est bon pour leur santé : lorsqu'une graine germe, elle entame tout un processus biochimique visant à produire les molécules essentielles à l'élaboration de la plante.

Elles apportent beaucoup plus d'éléments à l’oiseau que les graines sèches, en particulier des vitamines.
 

- elles facilitent la reproduction et l'élevage des jeunes : les graines germées sont très riches en vitamine E, qui est la vitamine de la reproduction. C'est un très bon stimulant pour préparer la saison d'élevage, d'autant plus que la vitamine E des graines germées est très facilement assimilable. De plus, les graines germées apportent de l'humidité dans la pâtée. En effet, une nourriture trop sèche est mal assimilée par les jeunes, et souvent, les parents n'aiment pas les pâtées trop humides ! Avec les graines germées, vous facilitez la digestion et l'assimilation chez les oisillons.

Résultat : des jeunes en bonne santé.

- c’est une friandise appréciée par vos oiseaux : c’est une excellente raison pour en donner à vos petits compagnons à plumes

Comment faire germer les graines ?

Tout simplement. Il suffit de laisser tremper les graines 24h, puis de les laisser tranquillement germer un jour ou deux. Le principal est qu'elles germent sans se dessécher, ni pourrir, il faut donc les garder à une température élevée (20° minimum) pour qu'elles germent rapidement, et dans une enceinte fermée pour conserver l'humidité. Pour cela, à chacun sa technique. Pour ma part, j’utilise un germoir. Avant, je les laisse 24 heures tremper dans un bol, je rince ensuite abondamment dans une passoire. Il faut que le jaune des graines parte totalement et que l’eau devienne claire. Puis, tout en laissant les graines dans la passette, je la repose dans le germoir. Ainsi confinées, les graines restent humides et germent en deux jours environ. Puis je les rince de nouveau abondamment avant de les distribuer. Les étapes de rinçage sont très importantes.

Comment distribuer les graines germées ?

Les graines germées, comme tout aliment frais, doivent être distribuées le matin et retirées le soir, s'il en reste, pour éviter qu'elles ne pourrissent. Les graines doivent être distribuées quand la germe ne mesure que quelques millimètres, c'est à ce stade qu'elles sont le plus riches. Il est conseillé de distribuer des graines germées toute l'année, au moins une fois par semaine. La fréquence de distribution peut être augmentée progressivement pendant la période de préparation pour arriver à une distribution quotidienne lors de l'élevage des jeunes. Dès l'éclosion, la distribution devient quotidienne. Ce jusqu'à la sortie du nid ou je reprends le rythme d'une distribution une fois par semaine.
 

Quelles graines utiliser ?

J’utilise essentiellement de la navette même s’il existe dans le commerce des graines “spécial pour être germées”.

Recommandations d'hygiène :

Les graines germées sont un bienfait pour nos oiseaux. Cependant, si certaines précautions d'hygiènes élémentaires ne sont pas respectées, ces graines peuvent se révéler extrêmement nocives. Ce point est très important. Certains éleveurs n'utilisent pas les graines germées de peur d'empoisonner leurs oiseaux. La mode est aujourd’hui d’utiliser la perle morbide mais en échangeant avec un vétérinaire et ayant écouté le très bon reportage de nos amis belge sur la reproduction, je n’en ai jamais donné.
Les graines germées ont trop d'importance pour que l'on s'en passe. Mais il est évident qu'il faut être impérativement attentif et rigoureux sur la qualité hygiénique de cet aliment. Le risque est que des champignons se développent sur les graines. C'est pourquoi il faut que les graines soient propres et de bonne qualité : plus elles germent vite, moins les champignons ont le temps de se développer. De plus, il est nécessaire de bien rincer les graines avant de les distribuer, ceci sous un jet fort, pour éliminer toute moisissure potentielle.

Que faire d'un excédent de graines germées ?

Les graines germées sont intéressantes jeunes. Si vous n'avez pas tout distribué et que le germe devient très grand, vous avez alors un aliment dont les propriétés se rapprochent plus de la verdure que des graines germées. Vous pouvez alors les distribuer comme telles, en faisant toujours attention au risque de moisissures ! Vous prendrez aussi la précaution de hacher grossièrement les germes, car l'ingestion de fibres longues peut provoquer la formation de pelotes dans le jabot.

Les graines germées fraîches sont considérées à juste raison comme un excellent aliment riche et facile à digérer pour nous nos amis à plumes….

Depuis quelques années, je développe une souche de canaris harz blanc.

Canaris blanc à la naissance :

Canaris blancs à quelques jours :

Canaris blancs à deux semaines. Après le baguage, ils ont un sévère appétit....

Les canaris blancs commencent à avoir leurs plumes.

Les canaris blancs ont bien grandi et le nid commence à devenir petit....

Canaris blanc à trois semaines. Il vient juste de sortir du nid.....

A la quatrième semaine, il peut voler de ses propres ailes et rejoindre les jeunes de l'année dans la volière.